Deux mois d’immersion au sein d’un GANG audiovisuel

Trouver un stage dans le monde du journalisme est complexe, surtout en première année.

Peu d’expériences, pas assez de contact, trouver un stage aujourd’hui est un calvaire. La société Gang Films (société de production et post-production) et France PassTV (média web) nous a ouvert leurs portes. Retour sur 8 semaines de formation dans le monde de l’audiovisuel.

Gang Films : Une boîte de production renommée

Créée en juillet 1995 et dirigée par le producteur Frédéric Mialaud et Jean Villiers, Gang Films est l'une des sociétés de production publicitaire les plus mises en avant en Europe. Opérant à partir de Paris, l'objectif de Gang Films est de produire des publicités passionnantes et originales avec les talents les plus créatifs.

Avec des filiales en Espagne (basée à Madrid) et en Asie (basée à Hong-Kong) et depuis peu, composé d'un pôle documentaire nommé Gang Life, dirigé par Dimitri Grimblat, Gang Films produit des campagnes commerciales nationales et internationales. La société s'est forgée une réputation dans la production audiovisuelle pour être et rester innovateur au cours des années. Sur l’année 2015, la société réalise un chiffre d’affaires de 10 637 200,00 euros. Gang Films a constamment développé une relation dynamique et durable avec les réalisateurs venant du monde entier. De Fréderic Beigbeder (L’idéal / L’amour dure trois ans) en passant par Hugo Gélin (Demain tout commence) ainsi que Cary Fukunaga (Jane Eyre), ces noms évoquent les prestigieux artistes faisant partie des habitués chez Gang Films et flirtant avec le cinéma.

De telles collaborations font aussi le bon temps de Gang en ce qui concerne les films publicitaires, l’activité première de la société de production. Nous retrouvons des réalisateurs reconnus comme Johnny Green, Laurence Dunmore, Hamish Rothwell et Anthony Hauffman ou encore Matt Murphy et bien d’autres. Leurs prestations sont visibles sur le site de Gang. Cette diversité de réalisateurs vise à fournir aux agences un choix exhaustif de styles, tendances, compétences et approches culturelles pour leurs films publicitaires. C’est grâce à cette pluralité de ses capacités à s’adapter aux différents axes marketing que Gang a su créer sa réputation. Ce n’est pas par hasard que des marques telles que Givenchy, Yves Saint Laurent, Cartier, Levi’s, Tom Ford, Louis Vuitton, Kellogg’s, Mc Donald’s (etc.) font appel à Gang pour réaliser leurs publicités.

En interne, Gang Films travaille avec 11 personnes, réparties en plusieurs départements :

• Les Producteurs

• La Comptabilité

• La Post-Production (Montage / Effets Spéciaux)

Mais le nombre de personne peut varier. Pour chaque nouveau projet, s’ajoutent à cette liste des intervenants externes, plus communément appelés « Freelances ». Ces « Freelances » interviennent pour différents postes tels que le Directeur de Production, le Chef Opérateur, le Régisseur Général, le Chef Décorateur, le Styliste ou encore le Monteur Vidéo.

La post-production : un pôle très actif

Le domaine au nousquel nous intéressons reste en revanche la post-production. Appelé « bandapart », la post-production de Gang Films est vigoureuse, organisée et pleine de vie.

C’est une étape importante pour que le client valide le film avant sa diffusion. La post-production est aussi l’étape qui connait le plus de changements et de modifications pour répondre au mieux, aux attentes des clients. Elle inclut le montage, accompagné souvent du réalisateur, ainsi que le graphisme, l’étalonnage et le mixage qui s’effectue dans une production de son. La post-production peut notamment se charger d’effectuer des devis, c’est à dire le coût pour réaliser le montage du film client. Elle reste un domaine compliqué qui nécessite plusieurs étapes avant d’obtenir le projet final.

schéma de la post-production "Gang Films"

La post-production renferme ainsi plusieurs métiers. J’ai eu l’occasion de pouvoir effectuer plusieurs missions qui ont rendu mon stage très enrichissant.

Mes missions au sein de la post-production

Poste : Assistante de post-production

L’assistant post-production est en lien constant avec le directeur de la post-production et le réalisateur du projet. Il jongle avec le montage, le graphisme des effets spéciaux, l’habillage, la conformation du projet finalisé ou en cours jusqu’à la livraison du PAD (prêt à la diffusion). Il peut aussi avoir la responsabilité de gérer le site internet de l’entreprise . Il assure ainsi les arrières de tous les membres de la post-production. Il est multi-tâche.

Mon rôle était de soulager la charge de travail pour les monteurs, ou encore pour le directeur de la post-prod. Mes tâches étaient très variées ce qui m’a permis d’obtenir de l’expérience dans plusieurs domaines :

MISE EN LIGNE DES VIDÉOS SUR LE SITE GANG FILMS

Le site de l’entreprise est la présentation du travail effectué au fil des années, et au fil des réalisateurs qui ont travaillé pour la boîte. Il est ainsi primordial à ce que le site soit souvent renouvelé et mis à jour. Au cours de mon stage, GangFilms comptait changer le design, la mise en page de leur page internet. Ma tâche consistait à importer de nouvelles vidéos sur le back office, les illustrer à partir de capture d’écran pour ainsi présenter les films de nouveaux réalisateurs avec qui la production comptait travailler.

Mise en ligne des vidéos des réalisateurs ou de la production

MONTAGE SUR ADOBE PREMIÈRE

Pour obtenir un film, nous avons besoin de 3 réalisations ( celle de l’écriture, du tournage et du montage). Le montage reste l’activité première dans une post-production : Créer, et réaliser des films publicitaires, des documentaires voir même des interviews. J’ai eu l’occasion de pouvoir me familiariser complètement avec des logiciels tel que Adobe Première (logiciel de montage) ou encore avec After Effects (logiciel d’animation) . J’ai ainsi été chargé de monter le making-off de la marque Perrier, et donc de m’investir complètement dans un projet.(VOIR ANNEXE 1 ).

Autre défi. Filmer et monter le casting pour la marque la Roche-Posay, qui cherchait à mettre en avant la lutte contre le cancer. Une quinzaine de fillette passaient le casting. Mon rôle a été de les mettre à l’aise pour obtenir les meilleures images possibles. La tâche ne s’arrête pas là car nous devions, avec la directrice de casting, sélectionner les meilleures prestations des fillettes. L’objectif était de réaliser un montage simple pour les présenter aux réalisateurs et aux clients. Il choisissent ensuite le visage qui incarna le mieux leur projet. ( VOIR ANNEXE 2 )

SOUS-TITRAGE / INDEXATION

La tâche était simple : sous-titrer une publicité pour BFM ( Banque Française Mutualiste). Plusieurs personnes travaillant dans le secteur publique, devaient casser les clichés qui planaient autour de leurs professions ( professeur, pompier, infirmier, employés de mairie et employés de banque).Mon devoir était de synchroniser le sous-titrage avec les images. La typographique devait être lisible mais pas trop imposante. Le sous-titrage devait être placé sur les bonnes images et ne pas dépasser les sécu-titres ( dimension à respecter lors de la diffusion TV ou web). L’autre partie, était d’indiquer le noms des personnes interviewées. Faute de la production qui ne savait plus qui avait signé les droits à l’image. La post-production est souvent là pour modifier et corriger, les fautes du tournage ou de la production.

Publicité BFM (Banque Française Mutualiste). Elle comporte les sous-titres.

©BFM

VOIX MAQUETTE POUR UNE PUBLICITÉ

Pour obtenir une voix off dans un film publicitaire, il est impératif d’enregistrer une voix maquette afin d’effectuer plusieurs modifications, synchroniser la voix sur les images. C’est l’étape juste avant le mixage. Passer en studio, enregistrer la voix off, reste une démarche qui demande du temps. Donc, enregistrer une voix maquette va permettre de donner un certain timing aux monteurs. Exemple avec une publicité Renault, où il a fallut, allonger le temps des images pour les synchroniser avec la voix off. J’ai ainsi, eu l’occasion d’enregistrer la voix maquette pour un film publicitaire (Transitions). Un exercice qui m’a permis d’obtenir une certaine éloquence et une bonne articulation. Deux qualités importante pour devenir un bon journaliste.

Enregistrement de la voix maquette pour la publicité "Transition".

Mes missions au sein d’une rédaction web

Poste : Assistante réalisation / Monteuse

Au sein de FrancePassTV, j’ai eu l’opportunité d’exercer deux postes : celui d’assistante réalisateur et monteuse. Les projets que nous devions tourné étaient principalement des interviews de comédiens, d’humoriste ou encore d’acteurs. Tous venant du monde du spectacle. Nous étions 4 dans l’équipe : le réalisateur, le journaliste et l’attachée de presse et moi-même. En tant qu’assistante réalisateur, je devais suivre leurs instructions. Je restais à l’écoute de mon collaborateur principal : le réalisateur. L’assistant possède une vision assez large du projet, coordonne les plans qui suivent, donne son avis sur l’emplacement du tournage, le positionnement des interviewés en fonction des caméras et gère l’ambiance et l’éclairage. Il possède notamment la main sur les plans en cours de tournage.

En tant que monteuse, je restais notamment sous les directives du journaliste et du réalisateur. Mon poste était d’assembler les séquences du tournage et rendre le film désiré par le média, France Pass TV. J’étais en revanche plus libre et indépendante sur le choix des plans à sélectionner et de la musique. Le but de monteur est de manier et de créer l’image.

RÉALISATION DES INTERVIEWS

En tant qu’assistante réal, ma mission principale était de réaliser différents plans. Il s’agissait de réaliser une multi-caméra ( plusieurs caméras tournent en même temps) pour donner une certaine «dynamique » à l’interview. La multi-caméra permet aussi de basculer sur un autre plan si la caméra principal rencontre un problème technique. Nous devions discuter avec le réalisateur de l'angle que nous devions adopter pour filmer l’interview. Savoir capter la lumière, obtenir un bon cadre, sans avoir des nuisances sonores, étaient les enjeux majeurs lors d’un tournage.

Photos du tournage pour l'émission " Portrait Intime". Avril 2018

© FrancePassTV

PRISE DE PHOTOS LORS DE TOURNAGES / RETOUCHE SUR LIGHTROOM ET PHOTOSHOP

Lors des tournages, j’étais chargé de photographier les invités et "l'envers du décor". Les photos étaient ensuite publier sur le site Facebook du média avant la diffusion des interviews. Ce qui permettait aux utilisateurs de « patienter » avant de pouvoir voir l’interview en question. Mon rôle était aussi de retoucher les photos ( étalonner, rendre les photos sous un meilleur aspect). Plusieurs logiciels étaient utilisés : Light Room pour les retouches couleurs et Photoshop pour le trucage des photos. (VOIR ANNEXE 3)

MONTAGE DES INTERVIEWS SUR ADOBE PREMIERE / FINAL CUT PRO

Ma mission la plus récurrente était la suivante : Le montage vidéo.

Après avoir réaliser les plans en tournage, ma mission était de confectionner le projet. Je me devais de réceptionner les vidéos, découper les plans, les assembler, synchroniser le son, créer l’habillage ou encore des réaliser des animations sur Adobe Effect. J’ai commencé avec Final Cut Pro mais j’ai directement fini par monter sur Adobe Première, qui reste l’un des logiciels les plus performants. Je montais notamment les vidéos pour l’émission « Parenthèse ». Une émission quotidienne qui présente la sortie d’un livre, chaque semaine. Le but de ces vidéos était de donner l’envie au public, d’acheter les livres et de faire découvrir des auteurs méconnus ou connus. Le principe des autres interviews était le même : médiatiser des futurs artistes . Il arrive même au média, de dépasser le domaine théâtrale et littéraire, et de s’intéresser aussi à d’autres aspects culturels (restauration, soin esthétique) (VOIR ANNEXE 4-5-6)

Interview de Dimitri Grimblat, producteur de "Gang Life"

Pour mieux comprendre le fonctionnement de la réalisation, production et de post-production, nous avons eu le privilège d'interviewer Dimitri Grimblat, chargé de la production de films documentaires. Monsieur Grimblat, possède une vision très intéressante de l'audiovisuel : Rendre ces documentaires, ces films publicitaires réelles. Le producteur souhaite travailler avec de "vrai personnes". Des individus qui ne sont pas forcément des acteurs .Un aspect novateur et original. Nous l'écoutons.

Le choix des acteurs, du réalisateur est une étape importante pour le producteur. Qui va se charger de réaliser le projet ? Quel est le budget ? Sous quel format sera-t-il tourné ? La production se charge de répondre à toutes ces questions. Mais le plus difficile est à suivre.

La présentation du film aux clients : une étape cruciale

Durant ma présence au sein de l’entreprise, j’ai pu étudier une situation particulière liée à la fabrication d’un film publicitaire, à savoir la présentation et la vente d’un film à un client.

C’est l’étape de finalisation. Ce sont les clients qui vont donner leur feu vert afin que le film soit validé avant la diffusion. La présentation représente l’aboutissement de plusieurs semaines de travail, voir de plusieurs mois. En revanche, des étapes sont à entamer avant de voir le film approuvé et finalisé. A la fin du montage AVID (off-line), le client valide une version qu’il préfère. Nous passons ensuite à l’étape on-line, à savoir télé-cinéma (réglages des couleurs pour le film) et conformation des plans. Parallèlement, a lieu, l’enregistrement de la musique et des voix, qui seront ensuite mixées dans un studio son. Le film terminé, est alors présenté au client pour une validation définitive de sa part. Toutes ces étapes sont suivies par la production et l’agence de publicité qui lui a commandé le film. En effet, avant le tournage du film, l’agence de publicité aura passé plusieurs semaines ou plusieurs mois, avec son client pour étudier divers scénarios (story-board) possible. L’agence se charge de donner son avis avant l’annonceur. Elle reste cependant, fidèle aux attentes du client. En revanche, plusieurs discordes peuvent avoir lieu au sein de la présentation. Il est important d’intégrer le client dans le processus et de respecter le scripte original, que le client a acheté quelques semaines auparavant. Le réalisateur, quant à lui, recherche un aspect plus artistique, à dévoiler une vrai histoire à travers la marque. Le client, au contraire, veut montrer son produit le plus possible. Un juste milieu doit être trouvé pour présenter le concept, tout en préservant la présence du produit. C'est ce qui donnera les films les plus créatifs et les plus réussis.

Petit aperçu du parcours d'une simple idée écrite sur le papier (scripte) à la diffusion du film publicitaire.

Story-board pour le film publicitaire "Perrier Fines Bulles".

© Gang Films

Film publicitaire "Perrier Fines Bulles". Février 2018

©Perrier

Réalisation, production , post-production.. des secteurs en innovation

L'audiovisuel reste un secteur complexe. La technologie donne le ton et prend le dessus. Les moyens pour filmer sont différents.

Les demandes des annonceurs ne se ressemblent pas, le format des films changent.

Au fil de mon stage, j'ai pu constaté une réalité : Internet est dominant. Les méthodes de travail évoluent. Exemple avec FrancePassTV, où des "lives" doivent impérativement être tourné et publié sur les réseaux sociaux. Des teaser doivent être affiché pour donner envie aux utilisateurs de liker et de poster les vidéos mises en ligne. L'audience et le nombre de visionnage sont des facteurs de réussite pour les médias ou les productions audiovisuelles. Exemple avec les productions où les annonceurs commandent des formats carrés. Leurs films publicitaires pourront ainsi être publiés sur les réseaux sociaux. Aucun client n'aurait demandé une telle chose, dix ans auparavant. L'évolution des technologies nous permettent d'innover. Pour réussir dans l'audiovisuel, il faut être à l'affût des nouveaux moyens de communications, de diffusion.

Les méthodes que nous utilisons pour communiquer, filmer ou encore pour créer du contenu à l'image, seront dépassées dans quelques années.

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ANNEXE

A LION’S TALE (ANNEXE 1)

A « lion’s tale » est le making-off du film publicitaire Perrier. Il s’agit de l’évolution des lionceaux depuis la fin du tournage. Un montage confectionné pour les clients de la marque.

CASTING POUR LA ROCHE POSAY (ANNEXE 2)

Lydia, est la fillette qui a été sélectionné pour le tournage de la Roche-Posay. Le but était de faire un bout à bout des plans tournés lors du casting. Mais aussi des meilleurs prestations réalisées par les jeunes filles.

PHOTO "QUAND LES FEMMES S’EMMÊLENT, LES HOMMES SE TAISENT". (ANNEXE 3)

À l'occasion de mes deux mois de stage à FrancePassTV, j'ai eu l'opportunité de prendre plusieurs clichés au cours des tournages. Mon objectif : prendre des photos intéressantes de l'interview avant la diffusion de celle-ci. Exemple avec la pièce intitulée "Quand les femmes s'emmêlent, les hommes se taisent..". Un groupe de quatre comédiens qui nous présentent une comédie haute en couleurs.

INTERVIEW "17 FOIS MAXIMILIEN" (ANNEXE 4)

Nikola Parienty, comédien, est à l'affiche de la pièce de théâtre "17 fois Maximilien". Pour FrancePassTV, une interview a été réalisée pour promouvoir la pièce, et découvrir le parcours professionnelle et personnelle de Monsieur Parienty.

LE "CHAI ADRIEN" INTERVIEW (ANNEXE 5)

FrancePassTV ne se limite pas au monde artistique et nous fait partager, les endroits incontournables parisien. Le "Chai Adrien", est un restaurant gastronomique situé pas très loin de la Place de la République.

L'ÉMISSION PARENTHÈSE (ANNEXE 6)

FrancePassTV est un média novateur. Chaque semaine, l'émission "parenthèse" nous fait découvrir des écrivains. Un bon moyen, de découvrir le domaine littéraire, un domaine pas assez exploité sur internet et les réseaux sociaux.

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LIENS SOURCES :

• https://www.societe.com/societe/the-gang-films-401687173.html

• https://www.gangfilms.com/#!/home

• http://www.packshotmag.com/2016/12/05/gang-se-renforce-avec-larrivee-de-stephanie-apers-et-le-lancement-de-gang-life-par-dimitri-grimblat/

• http://www.plani.fr/wp-content/uploads/2014/01/schema-post-prod-plani.pdf

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